La voici avec sa marraine qui se nommait également « Léocadie ».
« — Imagine-toi, Joseph! Je vais pouvoir mettre ma plus belle robe. Tu sais! Celle que j’ai portée à la messe, il
y a deux semaines, la bleue avec un collet haut! me dit-elle quelques jours avant le voyage pour Montréal.
Je ne me souvenais malheureusement pas de la robe dont elle parlait, mais je fis signe que oui. Elle poursuivit :
— La
dernière fois, ça fait plus de trois ans! C’était lorsque ce photographe ambulant était venu au village. J’étais avec ma marraine, ma pauvre tante Léocadie. Ah! Comme j’avais l’air ridicule
dans ma grande robe noire! Cette fois-ci, mon père a dit qu’il me laisserait poser seule. Tu vas voir, Joseph, ce sera un beau portrait! Je me pratique déjà devant le miroir de Malvina! » — Chap. 11