La jeune fille de la photo me fascinait. Elle semblait tellement vivante! Pourtant, je savais que jamais je n’aurais la chance de la rencontrer... puisqu’elle était née en 1867 et qu’elle était mon arrière-grand-mère!
Cependant, elle avait vécu, elle avait aimé, elle avait souffert. Quelque chose dans son regard me poussait à raconter son histoire. Et c’est ainsi que je commençai les recherches qui, avec les ans, devinrent ce roman.
« Léocadie » se veut une excursion dans la vie de mes ancêtres. C’est l’histoire d’une Québécoise qui, sans le savoir, éveilla une passion dans le cœur d’un Français, à
des milliers de kilomètres de chez elle. C’est en même temps l’histoire mystérieuse d’une enfant disparue...
Afin de mieux les comprendre, j’ai tenté de recréer le monde dans lequel vivaient
ces gens de la Picardie et de Saint-Benoît. Pour cela, je me suis inspiré de personnages authentiques dont j’ai légèrement modifié les noms. La trame du roman ainsi que les dialogues ont été imaginés,
mais ceux-ci ne s’éloignent probablement pas trop de la réalité, car, tout au long de mes recherches, j’ai eu l’étrange sensation qu’une force invisible me guidait.
. . .
... Joseph montrait la veste qu’il portait toujours. Il ajouta :
— Lorsque je mis la main dans la poche, j’en retirai ce portrait. Au verso, elle avait écrit :
« Je t’attendrai. Léocadie. »
. . .
— J’ai vu ce pauvre garçon espérer ce voyage! Et c’est moi qui le fais à sa place! J’ai vu l’amour qu’il avait pour cette fille! Comment veux-tu que je puisse profiter
ainsi de sa mort, sans me sentir coupable? Je n’ai pas le droit d’aimer Léocadie!
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