— Enfin, après quelques heures de route, je compris que notre petit voyage touchait à sa fin car le prêtre pointa du doigt la flèche d’une église que nous apercevions au loin
parmi quelques maisons. Il me dit alors :
« Nous y sommes presque. Ça, là-bas, Joseph, c’est la paroisse Saint-Benoît. Je suis sûr que tu vas t’y plaire. »
— Le paysage était très beau. Ce pays me semblait vaste et plat. Des champs immenses s’étalaient devant nous. Ceux-ci avaient été arrachés à la forêt, laquelle subsistait encore à l’extrémité
de chaque terre. Ici et là, on pouvait voir quelques fermes et de minuscules silhouettes travaillant dans les champs. Nous traversâmes une petite rivière et la voiture s’arrêta, juste à côté de l’église,
en face d’une grande maison grise.